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Fini les réunionites!

Saviez-vous qu’un gestionnaire passe en moyenne 24 000 heures dans sa carrière en réunion et en rencontre ? C’est presque 3 ans sans manger ni dormir !

Vous est-il déjà arrivé d’assister à une réunion qui ne commence et/ou ne finit pas à l’heure prévue?

Vous est-il déjà arrivé d’assister à une réunion et de vous demander pourquoi vous y aviez été convoqué ?

Vous est-il déjà arrivé d’assister à une réunion et de ne pas savoir l’objectif de cette réunion ?

Des situations qui nous font peut-être sourire à la lecture de ces lignes mais quand nous sommes pris dans le tourbillon quotidien du travail, elles peuvent rapidement devenir des rongeurs de temps et alourdir nos semaines.

Bien que les moyens de communication se soient diversifiés et modernisés au courant de la dernière décennie, nous ne pouvons pas éliminer ou nous passer des réunions. Ce mode de communication est essentiel voir vital à la productivité de nos organisations. À la lecture de ce blogue (partie 1), nous allons nous inspirer de la définition de la réunion pour découvrir l’une des clé de la réussite de celles-ci: les objectifs.

Notre définition de la réunion se lit comme suit : «  Un mécanisme de communication où un groupe de personnes se rassemble autour d’objectifs précis de manière à générer un résultat ».

Si nous décortiquons :

  • Mécanisme de communication : comme le courriel, le téléphone, les mémos, les textos, etc.
  • Groupe de personnes : plus de deux personnes (sinon, c’est une rencontre)
  • Objectifs précis : ce que nous allons voir aujourd’hui…
  • Générer un résultat : Cet aspect de la définition semble de prime à bord évident. Toutefois, il arrive que, dans certain cas, l’objectif soit précisé, mais qu’aucun résultat ne découle de la réunion. Exemple : Je convoque mes employés pour décider du choix des semaines de vacances pour l’année prochaine. L’objectif est clair. Toutefois, à la fin de la réunion, nous n’avons pas décidé qui prenait ses vacances quand… ? Alors on fait quoi… ? ON PLANIFIE UNE AUTRE RÉUNION ! Vive la réunionite !

L’un des premiers facteurs de réussite de nos réunions est la détermination du ou des objectifs.

Pour reprendre les mots de l’un un de mes collègues: « Quand on ne sais pas où l’on va, on arrive ailleurs…ou bien nulle part » !

Nous pouvons retrouver un ou plusieurs objectifs au cours d’une même réunion. Ces derniers peuvent être regroupés sous trois grande catégories soit :

  • Informer : J’annonce et/ou j’essaie de convaincre et/ou j’explique; la décision est prise avant la réunion et elle ne changera pas.
  • Consulter : J’obtiens des suggestions, des idées ou des alternatives de la part des participants, mais le groupe n’a qu’un pouvoir d’influence sur la décision finale. Le meneur ou une personne désignée a le pouvoir décisionnel.
  • Décider : Décision prise par le groupe (avec ou sans l’apport du leader) lors de la réunion par consensus.

Déterminer si nous devons atteindre un objectif d’information, de consultation ou de décision permet entre autres de :

  • Préciser le sens des communications entre le meneur et les participants
  • Préciser le rôle des participants
  • Préciser le rôle du meneur
  • Anticiper les réactions des participants

Une fois que nous savons où nous allons, il est par la suite beaucoup plus facile de développer notre stratégie. De l’ordre du jour à la conclusion, en passant par le rôle du meneur, tout se fait en fonction des objectifs prédéterminés.

Dans quelques mois, lors de mon prochain blogue, nous allons élaborer un ordre du jour STRATÉGIQUE en fonction de ces objectifs!!!

Bonne réunion !

Accros à PowerPoint, ralentissez!

Ce logiciel de la suite Microsoft Office est devenu omniprésent. Il est exceptionnel d’assister à une réunion, une présentation ou une activité de formation qui ne soit appuyée par ce logiciel.

Pratiquement tous les formateurs, représentants, gestionnaires et conférenciers utilisent un logiciel de présentation tel que PowerPoint comme support dans leurs exposés. Cet excellent outil permet de créer facilement des diapositives qui viennent appuyer le travail du présentateur. Cependant, la grande convivialité du logiciel et la facilité d’utilisation de la dernière version font que beaucoup d’utilisateurs en abusent.

Dans nos activités de coaching et de formation de formateurs, nous rencontrons souvent des experts de contenu ( technologie, procédé, procédure, réglementation, etc.) qui ont préparé leur session de formation uniquement en utilisant PowerPoint. De très (trop) nombreuses diapositives où défile près de 100% de l’exposé du formateur et ce, pratiquement mot à mot. Ce dernier n’a qu’à réciter ce qui apparaît à l’ordinateur. Plusieurs le font même en regardant l’écran et en tournant le dos aux participants (ce qu’il ne faut jamais faire). Il y en a même qui vont jusqu’à tamiser l’éclairage ou tout bonnement éteindre les lumières. Pour dynamiser le tout, certains utilisent les animations et les sons pour bombarder l’auditoire de lettres qui virevoltent et dansent sur l’écran. Le tout constitue une suite lourde, souffrante et endormante pour le participant qui en vient vite à penser à autre chose ou à surfer sur son téléphone intelligent. Il ne peut même pas s’évader en lisant son texte de référence, puisqu’on a pris soin de faire imprimer les diapositives comme texte de support.

À cause de telles façons de faire, de plus en plus de critiques s’élèvent; parfois sur la qualité des présentations assistées par PowerPoint, souvent sur la fréquence de ces présentations. Dans cette vidéo (PowerPoint nous abrutit?) , un général américain l’a même qualifié de véritable ennemi des États-Unis. Il semble que ce logiciel soit devenu la norme et l’unique alternative. En 2012, plus personne n’oserait se présenter devant un groupe pour faire un exposé sans sa présentation PowerPoint. Inimaginable!

Vous trouverez une quantité phénoménale de formations, de livres ou de tutoriels sur ce logiciel qui pourront vous aider. Mais, en attendant, je vous résume toutes les règles en deux principes importants. D’abord, chaque diapositive doit avoir une « valeur ajoutée » à l’exposé que fait le présentateur. Elle ne doit pas dire la même chose, elle doit ajouter quelque chose sinon elle est inutile. Par exemple, le formateur qui présente une procédure sécuritaire de travail sera supporté par une diapositive illustrant les gestes à faire ou à ne pas faire. Le gestionnaire qui présente le projet de construction d’une nouvelle usine gagnera en clarté avec une diapositive illustrant la maquette de l’édifice ou un graphique de répartition des coûts dans le temps. Si une diapositive n’ajoute rien à l’exposé, elle est inutile et doit être éliminée.

Deuxièmement, chaque diapositive doit capter l’attention sur l’objectif visé et jamais elle ne doit être une source de distraction pour l’auditoire. Avant d’ajouter des images, des animations, des sons, des hyperliens, des vidéos, assurez-vous que chacun d’entre eux supporte le contenu de votre exposé et concentre l’attention de l’auditoire au bon endroit.

Bref, ce logiciel est un outil formidable pour autant qu’on l’utilise adéquatement. Rappelez-vous que vous êtes l’acteur principal et que PowerPoint est l’acteur de soutien.

Y a-t-il quelqu’un qui va l’arrêter…

Malgré l’utilisation croissante des outils électroniques de communication dans nos organisations, la réunion demeure et demeurera un moyen privilégié pour se parler, informer, consulter et prendre des décisions. Afin que ce moyen utilisé pour échanger donne les résultats escomptés, l’étape de préparation prend tout sons sens. Quel sera le but visé par la réunion, les points de discussion, la durée anticipée, l’endroit ainsi que les participants à convoquer. Bref, beaucoup d’emphase est habituellement mise par les gestionnaires sur la planification du contenu ainsi que de son déroulement. Toutefois, peu d’entre eux prennent le temps de prévoir une stratégie à l’égard de dérangements potentiels ainsi qu’à l’égard de « problèmes humains » pouvant survenir en cours de réunion ou ayant déjà été observés lors de réunions précédentes. Ils se disent trop souvent qu’ils les gèreront « live », avec un succès mitigé comme résultat, surtout s’ils ne maîtrisent pas certaines techniques d’intervention.

Que faire par exemple avec deux participants n’ayant pas d’atomes crochus entre eux et qui décident sans avis de régler leur compte durant la réunion aux yeux de tous ? Comment intervenir auprès d’un collaborateur qui continuellement s’écarte du sujet ou qui se plaît à jouer au p’tit comique en tournant en dérision les interventions de tous et chacun.

Il va de soi que la responsabilité première de prévenir ou d’intervenir de façon appropriée en cas d’écart durant une réunion revient au meneur de celle-ci. Compte tenu qu’une partie de son rôle est d’aider chaque participant à fonctionner adéquatement au sein du groupe et à orienter les efforts de chacun d’eux en fonction de l’atteinte des objectifs, il importe pour le leader de la réunion de ne pas intervenir trop drastiquement dès les premiers écarts afin de limiter les impacts négatifs sur la dynamique de groupe. Une action trop musclée d’entrée de jeu risquerait de compromettre la participation des gens tout en jetant une douche d’eau froide sur le climat. Par ailleurs, l’inaction n’est pas une option. C’est pourquoi une stratégie de type crescendo comportant 3 niveaux d’intervention doit être préconisée lorsqu’en présence d’un participant « problème ».

Premier niveau : Intervention indirecte

Un simple regard, un geste et/ou signe non verbal devraient être suffisants pour amener le participant à être conscient de son comportement inadéquat. Selon les différents liens existants entre les membres du groupe et le meneur, une remarque gentille, un commentaire humoristique ou une question candide peut également avoir un effet positif.

L’objectif visé de l’intervention indirecte est de permettre au participant « problème », sans le placer sur la sellette, d’être sensibilisé aux effets négatifs qu’il provoque et de corriger lui-même sa façon d’être au sein du groupe.

Deuxième niveau : Intervention directe

Si l’approche, considérée modérée, ne donne pas les résultats attendus, il y a lieu d’intervenir de façon directe, en lui donnant un « feedback » afin qu’il saisisse clairement les effets négatifs que son comportement inapproprié provoque sur le travail de groupe ainsi que les conséquences négatives prévisibles s’il persiste. Dans cette intervention, le meneur choisira le moment de la pause ou prétextera un instant d’arrêt temporaire s’il y a lieu, afin d’en profiter pour rencontrer l’individu visé seul à seul, loin des regards du groupe, et de s’entendre sur les changements de comportements souhaités.

L’objectif visé de cette intervention est quant à elle de s’entendre de façon individuelle avec le participant « problème » sur un mode de fonctionnement satisfaisant pour tous qui permettra de poursuivre efficacement le déroulement de ladite réunion.

Troisième niveau : Intervention finale

Après avoir repris la réunion, si l’individu persiste ou récidive avec le comportement déviant malgré l’entente préalable, le meneur doit suspendre le déroulement et soumettre ouvertement la problématique au groupe. Un résumé descriptif de la situation, présentant le comportement « dérangeant », les effets observés sur le groupe ainsi que les conséquences prévisibles sur les objectifs annoncés ainsi que les résultats de la réunion, doit être fait. C’est au groupe par la suite de statuer sur le maintien ou non du déroulement dans cette direction et/ou la correction de la situation.

L’objectif visé de cette dernière étape d’intervention est de responsabiliser le groupe quant à la suite des choses et des actions à mettre en place afin d’amener le participant « problème » à revenir sur le droit chemin. Très souvent les membres du groupe se sont déjà dits intérieurement : « Va-t-il se la fermer » et se permettront de lui dire, lorsqu’interpellé par l’animateur : « Tu t’arrêtes ou tu t’en vas ». Dans certains cas ultimes, le meneur pourrait procéder lui-même à l’expulsion dudit participant.

En conclusion, le succès du traitement des participants problèmes dépendra beaucoup de l’analyse de la situation que fera l’animateur et des interventions qui en découleront. En suivant la stratégie présentée précédemment, les chances sont très élevées de résoudre la situation problématique tout en préservant le climat de travail présent lors de la réunion. D’ailleurs, 80 % des problèmes seront réglées en adoptant l’intervention indirecte.