Avez-vous déjà rencontré un gestionnaire n’ayant aucun sens du leadership? Quelle était votre perception de ce gestionnaire? Était-il crédible dans son rôle? Pouvait-il rallier une équipe et l’amener à atteindre les objectifs fixés? Sachant que le leadership n’est ni plus ni moins que le pouvoir d’influencer les gens dans une direction, l’auriez-vous suivi?
J’ai souvent côtoyé des gestionnaires n’exerçant pas réellement leur pouvoir d’influence, car visiblement, leurs habiletés et leurs attitudes étaient leurs plus grands obstacles. Est-ce paradoxal d’être gestionnaire et ne pas être un réel leader? Ce n’est pas parce qu’on exécute bien notre travail comme gestionnaire qu’on a tous les atouts pour devenir un bon gestionnaire-leader. Et vous, quel type de gestionnaire-leader êtes-vous? N’oubliez par que votre équipe est le reflet de votre leadership!
Réflexions d’un gestionnaire- leader
Lorsque vous vous regardez dans le miroir, êtes-vous satisfait du gestionnaire que vous voyez? Avez-vous le courage de vous dépouiller de vos anciennes habitudes pour faire le plein? Au fond, comment peut-on faire le ménage pour faire place à de nouvelles habiletés de gestion? On ne peut pas donner à quelqu’un ce que l’on ne possède pas comme leader. Êtes-vous bienveillant, empathique et avez-vous de la gratitude envers les autres et envers vous-même? Est-ce que vous vous donnez le droit à l’erreur? Encore une fois, nous ne pouvons pas donner aux autres ce que nous n’avons pas. Qu’est-ce qui occupe le plus vos pensées? Ces pensées sont-elles positives ou négatives? Ne faut-il pas régler le passé dans le but de ne pas perdre d’énergie? Et vous, comme gestionnaire, quelle est votre plus grande perte d’énergie? Nous avons un pouvoir hiérarchique comme gestionnaire, mais ne sommes-nous pas des humains qui doivent faire leur chemin ensemble?
Qu’est-ce qu’un bon gestionnaire-leader?
Un bon leader doit lâcher prise et porter son attention sur son intention. Il doit porter son attention sur les éléments sur lesquels il a du contrôle. Il doit avoir confiance en lui pour avoir confiance dans les autres. Le gestionnaire-leader a pour rôle de garantir les résultats, contribuer à part entière à l’équipe de gestion ainsi que représenter les intérêts de son entreprise auprès de ses employés. Pour mieux accomplir ce rôle, il doit être capable de sortir de sa zone de confort ce qui inspirera courage à ses employés, collègues et partenaires : ils oseront aussi faire les choses autrement pour le meilleur bénéfice de l’organisation. La crédibilité ainsi acquise permettra au gestionnaire d’être aussi un bon leader. Il est à peine exagéré de prétendre que quelqu’un puisse être un bon gestionnaire-leader sans la crédibilité que lui témoigne son entourage.
Quelques questions importantes :
- En quoi êtes-vous inspirant pour vous-même et les autres?
- Quels sont les gestes qui démontrent que vous êtes un leader?
- Êtes-vous un leader dans votre vie personnelle et professionnelle?
- Qu’est-ce qui vous manque pour devenir encore plus authentique comme leader?
- Quelles sont les prochaines actions que vous allez réaliser pour développer votre leadership?
En conclusion :
Les gestionnaires d’autrefois géraient strictement la performance alors qu’aujourd’hui on dit d’un gestionnaire-leader qu’il doit gérer la performance, mais également les relations.
Il y a deux types de gestionnaires : ceux qui sont au service des gens et ceux qui se servent des autres? À partir du moment où le gestionnaire-leader est au service des gens, le leadership prend tout son sens. Prenons par exemple Pierre Lavoie, René Lévesque, Nelson Mandela et John F. Kennedy. Ce sont tous des gens qui se sont engagés dans un leadership qui surpassait leur égo. L’égo, comme dirait un de mes mentors Jean-Pierre Fortin, coach MCC (Maître Coach Certifié) est très important puisqu’il permet de traverser les obstacles difficiles et nous met en action. Par contre, quand il n’est pas bien maîtrisé, il peut perturber la perception que nous avons de nous-mêmes. Qu’ont-ils tous en commun Pierre Lavoie, René Lévesque, Nelson Mandela et John F. Kennedy? Ils sont passés de « il le faut » à « j’ai le goût » et chacun d’entre eux avait le désir de suivre un parcours unique tout en étant des leaders « de cœur, de tête, de corps et d’esprit ». Au fond, ils étaient congruents avec qui ils étaient et ont su mettre en évidence leur talent et leur charisme. Votre responsabilité est de connaître vos talents et avoir le courage de les partager avec vos patrons et vos collègues afin d’être le meilleur gestionnaire-leader possible.
Roch Marinier
Coach professionnel, formateur