Génération « queue de veau »?

«Moi dans mon temps, ce n’était pas de même ! Les jeunes d’aujourd’hui sur le marché du travail ne sont pas capables de rester en place!» C’est une phrase que l’on entend de plus en plus souvent, non?

Mon père utilisait parfois l’expression «être une vraie queue de veau» quand j’étais plus jeune. Mais pouvons-nous dire que les jeunes travailleurs d’aujourd’hui, âgés entre 22 et 35 ans et faisant partie de la génération Y, sont des travailleurs du style «queue de veau»? Sont-ils moins fidèles à leurs employeurs que leurs prédécesseurs? Est-il vrai qu’ils ont de la difficulté à occuper le même poste pendant plusieurs années?

Je ne suis pas une experte du domaine des générations et je n’ai mené aucune étude sur le sujet. Toutefois, mes observations et mes expériences vécues m’amènent à conclure ceci :

Je crois que l’ultime question à se poser c’est POURQUOI ?

Qu’est-ce qui fait que je travaille pendant plus d’une décennie pour un employeur? À l’inverse, quels sont les facteurs qui m’inciteront à quitter une organisation après seulement quelques mois/années?

Je crois que la clé est de revenir à la base, c’est-à-dire la notion de besoins et de choix. En tant qu’êtres humains, ne sommes-nous pas à la recherche constante du meilleur dans les différentes sphères de notre vie, entre autres dans celle professionnelle? Est-ce une question d’époque ou de génération? Est-ce que la notion de «besoins» est attribuable seulement aux jeunes de la génération Y?

Nous cherchons tous, d’une manière ou d’une autre, à combler nos propres besoins et pour  y arriver, nous devons poser des actions et faire des choix!

Toutefois, dans le milieu du travail, nous ne sommes pas les seuls à être dans l’équation. Le gestionnaire et l’organisation ont aussi des responsabilités face au comblement de certains de nos besoins. C’est l’un des éléments importants du principe de motivation au travail.

La réalité du monde d’aujourd’hui est effervescente voire même étourdissante. Les entreprises doivent sans cesse s’adapter aux différents marchés et aux différentes réalités. Donc, est-ce vraiment les générations qui sont du style «queue de veau» ou n’est-ce pas plutôt le monde dans lequel nous vivons qui l’est? Le fait que les «jeunes» soient plus volatiles dans le milieu professionnel est peut-être la conséquence directe de la société dans laquelle nous oeuvrons. Mais n’est-ce pas ça le principe des générations: de qualifier et caractériser les gens selon la réalité à laquelle ils ont fait ou font face? Par le fait même, je connais aussi beaucoup de gens des générations précédentes qui sont beaucoup plus du style «queue de veau» sur le marché du travail que bien des gens de la génération Y 🙂

Ayant déjà expérimenté les deux côtés de la médaille, c’est-à-dire le côté employé et employeur, je crois qu’il faut faire face au monde tel qu’il est aujourd’hui. Que ce soit envers nos employés, nos clients ou nos fournisseurs, nous n’avons d’autres choix que de nous adapter si nous voulons survivre. Être conscients de qui sont nos travailleurs, jeunes ou moins jeunes, ce qu’ils savent et surtout ce qu’ils veulent. Qu’ils soient âgés ou non, de la génération Y ou de celle des Boomers, il nous faut être ouverts, compréhensifs, attentifs et essayer du mieux que nous pouvons, dans les limites organisationnelles présentes, de satisfaire leurs besoins, aussi différents soient-ils, afin de retenir non pas ces travailleurs de style « queue de veau », mais plutôt ces valeurs ajoutées pour nos organisations.

Mandela, un vrai leader!

Nelson Mandela est un des leaders les plus charismatiques de notre époque. Il a su soulever les foules et rallier les dirigeants du monde entier à sa cause. Sa détermination a su, au cours des six dernières décennies, mobiliser les énergies pour éliminer le régime de l’Apartheid. Nous avons donc perdu un Grand de ce monde cette semaine.

Qu’avait donc cet homme si simple pour influencer autant? Il possédait indéniablement de très grandes qualités. Dans un premier temps, tous les gens qui l’ont connu et qui l’ont côtoyé ont vanté son grand humanisme. Il était très préoccupé par l’égalité des peuples, des races et des individus et toute sa vie a été dédiée à cette cause. Tous ses comportements et ses décisions étaient en tout temps alignés sur cet objectif.

Dans un autre ordre d’idées, lorsqu’il était avec quelqu’un, il se montrait toujours ouvert et très intéressé par l’autre; il posait constamment des questions sur ce que faisait cette personne, sur ce qu’elle pensait, sur ses intérêts ou ce qu’elle valorisait. Il savait se mettre à la portée de chaque individu, quel que soit son genre, sa race, son âge, son travail ou sa notoriété. Ce grand homme était très humble et savait surtout mettre ses interlocuteurs en valeur. Il a été et est toujours un modèle au plan personnel.

Cet homme avait un rêve et il l’a réalisé. Il s’est donné un but, un objectif et il a maintenu le cap au fil des années. Un petit pas à la suite de l’autre, il s’est rendu à destination. Cette détermination est une qualité qui se perd, car on est maintenant plus préoccupé par les gains à court terme que ceux à moyen et long terme.

Dans le monde de la gestion, les gens qui ont du succès sont aussi ceux qui savent  rêver et aller au bout de leurs idées. Par rapport à ce point, nous pouvons penser entre autres à Steeve jobs. Ce sont aussi ceux qui savent convaincre leur entourage par leur exemple et leur dévouement d’atteindre l’objectif tant convoité. La détermination de Monsieur Mandela, son authenticité,  son ouverture et sa confiance dans les autres sont des caractéristiques qui en font un vrai leader.

Enfin, je crois que chacun peut s’inspirer de Nelson Mandela pour se développer et s’améliorer tant au plan personnel que dans le cadre de son travail.