Ressources humaines

La notion de « ressources humaines » peut être encore abstraite pour le commun des mortels. Que signifie en réalité le titre départemental de cette branche de l’entreprise? On ne sait que très peu de choses des ressources humaines, sauf le fait qu’on se présente chez un membre de leur personnel pour une entrevue d’embauche dans une entreprise pour un poste donné. En fait, la gestion des ressources humaines assure le présent pour l’avenir de l’entreprise, tout comme la comptabilité est garante de son futur ou la gestion des opérations assure son fonctionnement présent.

Je me rappelle encore ma première entrevue pour un emploi dans le domaine de l’agroalimentaire dans ce qui était une PME québécoise et qui est aujourd’hui une multinationale. La première personne à qui je révélais mon identité, par le biais de mon numéro d’assurance sociale (NAS), était la directrice des ressources humaines, la même personne qui me fit passer mon entrevue. On m’a évalué et après une série de questions, on me laissa dans l’attente d’une réponse qui allait changer ma vie. Pour chaque être humain, le cycle de la vie sous-entend entrer en activité et être productif. L’être humain reçoit une éducation étant enfant, la proportion de l’influence entre le modèle familial et le modèle social augmente en faveur du modèle social au fil du temps. Une fois adolescent, le caractère de l’individu se forme et il recherche son indépendance. Cette indépendance se traduira essentiellement par une capacité de subvention aux besoins de soi. Pour arriver à subvenir à ses besoins, un des obstacles de l’individu évoluant dans une société égale et démocratique se traduit par la recherche d’emploi ou le placement de soi. C’est là que l’individu arrive à l’âge adulte et entre dans sa vie active. Dans le jargon comptable, le citoyen actif est un individu qui possède un revenu, alors que dans la réalité de la gestion des ressources humaines, c’est un élément crucial à la productivité.

Le département des ressources humaines représente souvent le pilier de la compagnie privée parce qu’il a comme raison d’être de lier l’activité de l’employé et sa productivité (motivation, encadrement, support aux autres département dans la gestion des employés). Quand le recrutement est correctement effectué, le personnel compétent occupera le poste qu’il mérite. Ensuite, la rémunération et les avantages sociaux doivent suffisamment motiver l’employé. Une fois ces deux étapes franchies, afin qu’il atteigne le stade ultime de productivité, le bien-être de l’employé doit être assuré par la mise en place d’un environnement de travail sain et des relations de travail harmonieuses. Voici, selon le Gouvernement du Canada, certains des facteurs qui déterminent la qualité d’un emploi : rythme de travail et degré de stress, occasions d’exprimer son opinion, sécurité d’emploi, conciliation travail-vie personnelle, relations en milieu de travail, perfectionnement individuel et conditions physiques de travail. Si ce travail est correctement effectué par les ressources humaines, l’employé apportera une plus-value à l’entreprise par son perfectionnement qui augmentera le rendement de tout son département.

Et c’est là toute l’importance de ce département, la créativité, la volonté et le savoir-faire de lier les besoins des employés à ceux de l’entreprise! Ainsi, une fois arrivé à la fin de son cycle, l’employé correctement encadré par les RH recevra récompense et reconnaissance. Mais le travail des RH ne s’arrête pas là, en réalité la planification de la relève se fait en fonction des expériences passées. Le profil du candidat doit être clairement établi lors de la période de transition afin de toujours améliorer la productivité. Et rebelote, l’activité reprend son cours…

Le « lâcher prise »

Je suis à bord du train qui me ramène d’Ottawa à la maison après une formation de trois jours. La circulation là-bas était tellement dense que je suis montée à bord de justesse. Quand j’ai présenté mon relevé de confirmation d’achat de billet au commis, celui-ci m’a dit que c’était à moi d’imprimer mes billets. Je ne savais pas que c’était à moi de faire ça? Or, je ne croyais pas avoir suffisamment de temps pour faire une telle impression sans rater mon train. Finalement, j’ai pu prendre le train à temps.

Pendant mon retour à Montréal, installée devant un bon souper, un premier représentant du service à la clientèle m’a apporté une débarbouillette chaude, que je n’ai pas vue. Une deuxième représentante vient me demander, toujours pendant que je suis au téléphone, si j’aimerais du thé. Je lui réponds « Oui s.v.p. ». Je prends alors ma serviette et essuie machinalement ma tasse avant de la lui remettre (il y avait des traces de vin dedans). C’est alors qu’elle me dit : « Il y a eu un peu de turbulence? ». Ce à quoi je lui ai répondu : « Je n’ai aucune idée de ce que c’était : c’est comme ça des fois! » La représentante a alors éclaté de rire. Ne venais-je pas de mettre au jour une évidence? Oui, mais laquelle?

J’ai soudainement pris conscience que j’aurais facilement pu donner une tournure plus catastrophique à la situation. Si cette tasse était tachée de vin, ce n’était certainement pas moi qui en étais responsable! (En ne rejetant pas le blâme de cet état de chose sur quiconque.) Parfois, il est bon de lâcher prise, de prendre les choses comme elles sont et de réagir comme il se doit. Je suppose que c’est pour cette raison que la représentante riait autant à ma remarque! C’est l’art de dédramatiser les situations.

Cette attitude voulant qu’on passe du temps à chercher un coupable à tout prix et à convaincre autrui que c’est nous qui avons raison n’est pas étrangère à la gestion. Dans certains cas, bien paraître a un prix : la tâche est exigeante, improductive et ne génère aucune retombée positive, que ce soit sur son entourage ou sur soi-même. Le vieux dicton nous commande de choisir nos batailles. Pour moi-même, cela se traduit par une réflexion sur les conséquences de mon choix sur mon équipe, sur mon organisation, sur moi-même : tous, en tirerons-nous quelque chose? S’il n’y a pas de réponse claire à cette question, on pourrait en conclure qu’il vaut mieux laisser tomber!

La liberté consiste à connaître ce qu’on peut changer, ce qu’on ne peut pas changer et, dans le meilleur des cas, à faire la différence!

Kathleen Sears

Conseillère COSE