L’Honneur de la conquête est mesuré par sa difficulté. Baron De Montesquieu

Je regardais tout récemment un documentaire sur les différentes guerres Napoléoniennes et cela m’a amené à m’interroger sur l’organisation qui devait y avoir derrière tout ça. En effet, quand on réfléchit aux différentes tâches requises pour mener à bout des guerres comme celles-ci, il n’est pas question de s’y prendre à la dernière minute. Dans le cas de Napoléon quand on regarde l’inventaire de ses victoires, je me dis qu’il a dû avoir tatoué le proverbe de Confucius: « Le succès dépend de la préparation préalable, sans préparation l’échec est assuré ». Non seulement il doit développer sa stratégie de combat face à son ennemi, mais ensuite lorsque son armée est en guerre comment fait-il pour communiquer et coordonner le combat? Ou encore les nourrir. Avec des milliers d’hommes, un repas 3 fois par jour cela doit demander une gymnastique extraordinaire. Dans ce temps-là il n’y avait pas de rôtisserie St-Hubert!

J’imagine qu’il aurait été un très bon gestionnaire!!! Toutefois, dans le contexte d’aujourd’hui il aurait eu un beau dossier de plaintes d’harcèlement psychologique de la part de ses employés!

En tant que gestionnaire, n’avez-vous pas l’impression d’être livré au combat à tous les jours? Avec tous les moyens de communication et les notions de gestion que nous avons a notre disposition ne devrions-nous pas avoir autant de victoires, si ce n’est pas plus ?

On dit souvent qu’il faut voir devant pour avancer… être proactif est définitivement une valeur a intégrer pour un gestionnaire. Nous nous devons aussi d’insérer le proverbe de Confucius à nos habiletés de gestion!

Les vainqueurs d’autrefois ont beaucoup a nous apprendre selon moi…

Retenir ses employés… de force?

Peut-on retenir ses employés «de force»? Tout le monde nous dira que non, et plus particulièrement le personnel de la Commission des normes du travail du Québec. Bien entendu, du point de vue moral, c’est inacceptable. On ne peut pas faire de chantage ou de pressions pour retenir ses employés.

C’est en lisant un article dans Job Diffusion.com que j’ai constaté l’ampleur du problème. On y dit que «76 % des entreprises sont déjà confrontées à des difficultés liées à la pénurie de main-d’œuvre et  84 % des entreprises ont déjà des problèmes de pénuries ou prévoient en avoir à brève échéance». Cet état de fait génère un accroissement des activités de dotation au détriment des autres activités de gestion des ressources humaines. Les efforts sont donc de plus en plus consacrés à trouver de nouveaux employés et à les rendre performants, comparativement aux efforts déployés pour répondre aux besoins des employés déjà en service.

Ces derniers s’en trouvent souvent démotivés et désabusés, car personne ne s’occupe de leurs préoccupations et besoins. Ils vivent des problèmes de performance, des changements de priorités à la dernière minute, le manque de main-d’oeuvre, l’insatisfaction des patrons, le manque de coordination des activités, un climat de travail détérioré et j’en passe. Et il faudrait que dans ce contexte ils soient motivés à battre des records de performance! Il ne faut pas rêver! Le pire, c’est que les travailleurs «pensent» que les décideurs ne s’attaquent pas aux vrais problèmes et ils finissent par quitter.

Alors, que peut faire un gestionnaire pour garder ses employés, plus particulièrement dans l’environnement de pénurie de main-d’oeuvre que nous connaissons actuellement? En me référant à l’article ci-haut mentionné, il y a quatre points que je retiens et qui identifient les principales causes du départ des employés : le peu de reconnaissance, la faible préoccupation de l’organisation à l’égard des besoins des employés, le manque de formation et l’incompatibilité entre le candidat et l’organisation. Or, il est relativement facile et peu coûteux de répondre à ces points. Au niveau de l’organisation, il est clair que ces éléments devraient être pris en charge avec des plans de travail concertés entre les différents départements/services. Mais moi qui suis «seulement» superviseur, est-ce que je peux faire quelque chose lorsque la direction n’a pas pris les choses en mains?

Mais bien sûr! Chaque gestionnaire peut prendre un peu de temps chaque jour pour témoigner de la reconnaissance aux employés qui ont bien travaillé, pour leur demander si tout se passe comme ils le désirent, tout en leur demandant ce qu’on peut améliorer dans les façons de faire. Il peut également les impliquer dans la planification et l’organisation du travail afin qu’ils se sentent écoutés et fiers de participer à certaines décisions. Simplement trouver avec eux des solutions pour éliminer certains irritants donnera des résultats surprenants. Leur donner des orientations claires, du feedback, de la formation structurée et du coaching les aidera à mieux performer et ils seront fiers d’eux.

Finalement, quand on y pense, conserver son personnel est l’affaire de chaque gestionnaire. Il faut aussi penser comme JFK : «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous; demandez-vous plutôt ce que vous pouvez faire pour lui». N’attendez donc pas que l’organisation mette en place un programme de rétention des employés, mais passez vous-même à l’action pour garder les vôtres.