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Et si les perceptions d’injustice foutaient le bordel!

Dans le billet « Non à l’injustice! » paru le 20 février dernier, je vous demandais, à vous les gestionnaires, de faire un examen de conscience sur vos agissements face à vos employés et d’évaluer s’ils vous trouvaient justes ou injustes à l’égard de vos décisions, vos méthodes, vos processus en matière de politiques ou de communication. Qu’elle a été votre évaluation? Je parie qu’il est possible de faire mieux. Si oui, bravo pour votre humilité.

J’ai aussi évoqué que les perceptions d’injustice pouvaient causer des ravages dans votre milieu de travail. L’objectif du présent billet est de vous indiquer les comportements qui peuvent avoir un impact négatif sur la productivité des employés, sur les dynamiques d’équipes, sur le climat de travail et, en bout de ligne, sur la rentabilité de votre entreprise.

Voici une liste de 10 comportements déviants les plus observés en milieu de travail en réaction à une perception d’injustice:

  1. Arriver en retard ou partir plus tôt
  2. Prétexter une absence pour cause de maladie
  3. Travailler intentionnellement plus lentement
  4. Potiner dans votre dos
  5. Parler négativement de l’entreprise à l’entourage
  6. Retenir de l’information
  7. Mentir sur le nombre d’heures travaillées
  8. Voler du matériel ou saboter de l’équipement de l’entreprise
  9. Violence verbale ou physique
  10. Avoir l’intention de quitter ou quitter le service ou l’entreprise

Vos employés n’adoptent pas de tels comportements déviants pour rien. La plupart du temps, ils n’en sont probablement même pas conscients, mais ils agissent ainsi en réaction à une situation ou à une succession d’événements qui leur déplaisent.

En tant que gestionnaire, vous devez être en mesure d’identifier si ces comportements ne sont pas dus à des perceptions d’injustice parce qu’elles risquent d’entraîner une rupture de la relation de confiance, de la satisfaction de l’employé et de son engagement envers l’entreprise. C’est majeur!

Voici mes trois conseils :

1.   Si vous constatez des comportements inhabituels, il y a peut-être une perception d’injustice non exprimée; ouvrez les canaux de la communication par un processus de rétroaction, posez des questions et cherchez à comprendre. Faites de l’écoute active!

2.  Justifiez votre point de vue, donnez-leur le plus d’information possible. Lorsque vos employés manquent d’information, il est facile de tomber dans les fausses perceptions, c’est-à-dire de tout interpréter de travers.

3.   Si des ajustements sont à faire, trouvez une solution commune, un terrain d’entente.

Justine Benoit, CRHA, MBA

Comment faire face à la critique

Vous êtes au travail, dans un milieu qui se veut hyper-compétitif. Vous ne ménagez pas les efforts pour satisfaire les clients et plaire à vos patrons et voilà qu’on vous critique. Que faire alors ? Vous engueuler avec tout le monde ? Vous morfondre ? Vous déprécier et déprimer ? NON… voici 3 approches pour vous permettre de garder votre sang froid et la tête haute :critique

1) La neutraliser :

Définition : Une technique qui vous apprend à accepter la critique manipulatrice, en reconnaissant calmement la possibilité qu’il y ait du vrai dans ce que votre interlocuteur vous dit, tout en vous laissant juge de ce que vous faites.

Avantage : Cette méthode vous permet de recevoir une critique avec calme sans devenir anxieux ou défensif, tout en ne donnant aucune satisfaction à ceux qui vous manipulent. Elle vous apprend à écouter avec un esprit ouvert.

Comment :

· Reconnaissez calmement la critique et dites qu’il y a peut-être du vrai dans ce qu’on vous dit.

· Ne niez pas la critique.

· N’offrez aucune résistance et ne contre-attaquez pas.

· Écoutez ce qu’on vous dit.

· Ne répondez qu’à ce que vous entendez. N’essayez pas d’interpréter, ni de chercher un sens caché derrière les mots.

2) Demander des explications :

Définition : Une technique qui vous apprend à inciter votre interlocuteur à poursuivre sa critique afin de pouvoir utiliser l’information (si elle est utile) ou épuiser le sujet (si elle est manipulatrice).

Avantage : Cette méthode vous permet d’obtenir de l’information sur vous-même, tout en poussant votre interlocuteur à exprimer honnêtement des sentiments négatifs et par là même, d’améliorer la communication.

Comment : Concentrez toute l’attention sur vous-même. Demandez à votre interlocuteur d’expliquer plus clairement sa critique ou encore de vous donner plus de détails sur ce que vous dites ou faites qui lui déplaît. Demandez-lui d’être plus précis.

3) Reconnaître ses erreurs :

Définition : Une méthode qui vous apprend à accepter vos erreurs ou vos défauts sans avoir à vous en excuser ou à les nier et ce, en reconnaissant la véracité de la critique de vos points faibles.

Avantage : Cette technique vous permet d’examiner avec calme les points négatifs de votre comportement ou de votre personnalité (sans pour autant vous mettre sur la défensive ou avoir à nier), tout en diminuant la colère/hostilité de votre interlocuteur.

Comment : Le ton de votre voix n’est ni défensif ni hostile. Vous affirmez votre erreur au lieu de simplement l’admettre. Vous reconnaissez avoir fait une erreur. Vous en prenez la responsabilité, mais vous ne laissez pas la culpabilité ou l’anxiété vous empêcher de vous en remettre.

Denis Béliveau